Les Rotations pour quintette de cuivres est une étude de séquences musicales synchrones/asynchrones, dans les sections d’ouverture et de fermeture en combinaison libre de voix, dans la section centrale du point de vue de la forme du canon.

Cette forme a conduit ici à une structure musicale spécifique.. Comme les voix se succèdent toujours, l’asynchronie est pour ainsi dire une évidence, à moins que des événements synchrones ne soient planifiés dès le départ et qu’ils ne soient constamment construits puis interrompus. C’est là que réside l’attrait : appliquer strictement la forme du canon et, en même temps, le “déjouer”. Le résultat est une pièce dans laquelle il n’y a pas de contrastes abrupts, mais dans laquelle se sont formés des “centres de gravité” autour desquels la musique “tourne”, des centres qui se construisent lentement, puis diminuent à nouveau (par exemple l’unisson rythmique au m. 91,  Le seul passage, d’ailleurs, où la structure du canon est interrompue par la quartole, une possibilité singulière d’intensification dans cette pièce).

Le caractère de la musique, dans laquelle la continuité joue un certain rôle, a également quelque chose de minimaliste.