1. Gemessen — Presto
2. Ruhig; frei — Beschwingt — Tempo I

Les Rhapsodies pour soprano et viole d’amour ont été composées en 2002/03 à l’initiative d’Albena Naydenova et de Marianne Rônez. Elles allient une sensibilité lyrique à un plaisir de jouer décontracté.

La première pièce se déploie en larges arcs mélodiques et établit entre les deux voix un dialogue relationnel. La partie de soprano est conçue dans un esprit essentiellement instrumental, évoluant moins en dialogue qu’en étroite fusion avec la viole d’amour. Une stretta surprenante marque la transition vers la deuxième pièce.

Celle-ci repose sur l’idée d’explorer de nouvelles possibilités expressives pour la viole d’amour, en intégrant des modèles rythmiques et mélodiques généralement étrangers à la musique ancienne ou au caractère dit « noble » de l’instrument – comme certaines tournures empruntées au jazz, par exemple. Ce traitement vise à donner à la viole d’amour une voix inédite et originale, et à en proposer une relecture contemporaine.

Il en va de même pour la voix chantée, à laquelle – comme dans la première pièce – sont associées des syllabes d’inspiration dadaïste, renforçant le caractère instrumental de la ligne vocale. Dans un esprit apparemment spontané, les deux solistes trouvent un terrain de jeu commun fait de légèreté, d’humour, et d’un certain élan improvisé.